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Pathologies

Dans le cas de l'autisme

 

L’autisme est considéré comme une véritable pathologie neuro-développementale qui affecte le fonctionnement du système nerveux central, du système immunitaire et biologique qui apparaît généralement dès les premières années de la vie. Il se caractérise par une altération des capacités à réagir, des codes sociaux, des troubles du langage et du comportement comme des gestes répétitifs et des champs d’intérêts limités. Cette maladie qui se décline en différentes pathologies, touche environ 15 à 30 personnes sur 10000 et est davantage observée chez les garçons que chez les filles sauf pour le syndrome de Rett (qui ne touche que les filles). Les causes de cette maladie ne sont pas tout à fait connues même si la piste génétique en faveur d’une anomalie génétique voire peut-être des facteurs environnementaux sont privilégiées.

 

La problématique actuelle de l’autisme se situe à trois niveaux : le diagnostic, la prise en charge et la thérapie. C’est donc cette dernière que nous allons tenter d’aborder au travers de la musicothérapie active et réceptive.

 

Certaines relations entre musique et autisme ont donné lieu à des anecdotes célèbres, comme celle de Béla Bartók dont la sensibilité musicale était portée aux nues, ceci alors qu’il souffrait d’autisme... 

 

Vers la fin des années 50, des spécialistes se sont penchés sur la relation entre autisme et musique et ont ainsi pu constater l’utilité et l’intérêt de la musicothérapie dans le traitement d’un patient autiste. La première approche élaborée en musicothérapie auprès des autistes fut celle du musicien et enseignant Paul Nordoff et du Docteur Clive Robbins. Leurs travaux ont donné naissance dès 1961 à une technique à laquelle ils ont donné leur nom : technique de Nordoff-Robbins, aujourd’hui reconnue dans le monde surtout en Allemagne et aux Etats-Unis. Cette technique a recourt à « l’improvisation musicale dans laquelle la créativité innée individuelle est utilisée pour surmonter des difficultés émotionnelles cognitives et physiques ». Les objectifs qu’offre ce système de musicothérapie active sont divers comme l’amélioration des comportements sociaux, le développement de la motricité fine, la diminution du degré de stress et d’agressivité, ou encore la possibilité d'améliorer l’image que se fait un autiste de lui-même en lui faisant découvrir son corps et en favorisant l’extériorisation de ses sentiments. Pendant les séances, le musicothérapeute se doit d'utiliser des instruments variés, en les incluant notamment dans le cadre de vie de l'individu pour envisager "l’émergence d’une communication non verbale".

 

La musicothérapie réceptive est aussi un moyen d’agir dans le traitement du malade : Il ne s’agit évidemment pas d’un exercice pour « divertir » le patient. Bien au contraire, compte tenu de leur champ d’intérêt très limité, il convient d’aborder le plus d’esthétiques musicales possibles, en variant sur les nuances, les tonalités, les rythmes, en utilisant différents bruitages et sons voire même développer des styles musicaux traditionnels du monde afin d’éveiller leur curiosité tout en développant leur sensibilité musicale.

 

 

 

 

Dans le cas d'une grossesse

 

Bien que la grossesse ne soit pas à proprement parler une maladie, elle suscite de nombreux inconforts qui peuvent demander des soins, et il nous a donc semblé important de traiter de ce cas. 

Pendant la grossesse et l'accouchement, certaines femmes font appel à des musicothérapeutes pour effectuer des chants prénatals. Ces chants permettent une première approche entre la voix maternelle et le foetus, et peut être déjà la création d'un lien entre la mère et son enfant.

Certes, le système auditif de l'embryon ne se developpe qu'au bout de 30 semaines, mais on suppose qu'on embryon peut sentir des vibrations à partir de la septième semaine. Ainsi, on va jouer des notes de fréquences assez basses (au violoncelle par exemple) pour tenter de faire vibrer le crâne de l'embryon et pour faire vibrer le bassin de sa mère qui l'entoure.

La musicothérapie prénatale pourrait aussi permettre un meilleur développement de l'oreille et du système auditif, tout comme l'apprentissement d'un instrument très jeune.

Lors de l'accouchement, la musique grave jouée permet par ailleurs une meilleure respiration, plus calme et posée, pour la mère, engendrant donc une bonne oxygénation de l'utérus. Cette oxygènation va amener à diminuer la douleur lors de l'accouchement, ainsi que la durée de cette douleur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans le cas d'alzheimer

 

La maladie d’Alzheimer est une maladie cérébrale qui détériore progressivement les facultés intellectuelles et les capacités d’adaptation. La maladie d’Alzheimer est la 4ème cause de mortalité en France. De nos jours, on ne connait toujours pas la cause exacte de cette maladie, elle reste très difficile a dépister et il n’existe pas de véritable traitement éfficace. C’est pourquoi, l’art thérapie et notamment la musicothérapie est une alternative intéressante à des médicaments aujourd'hui peu efficaces.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La maladie d’Alzheimer résulte d’un processus pathologique spécifique qui entraine le développement de 2 types de lésions au niveau du système nerveux central : la dégénérescence neurofibrillaire : il s’agit de l’apparition au sein des neurones d’anomalies de la protéine Tau et l’apparition de plaques séniles (dépôt de neurones ou d’autres cellules morts ou entrain de mourir dans le cerveau). Pour l’instant, il n’existe que 2 types de traitements : ceux qui vise a ralentir la progression de la maladie et ceux qui vise à en diminuer les symptômes. La musicothérapie s’inscrit dans le 2ème type de traitements : elle a pour but d’améliorer le quotidien des patients.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La musicothérapie se pratique soit en séance individuelle soit en séance de groupe. On peut distinguer deux techniques traditionnellement : la musicothérapie active qui consiste à l’utilisation d’instruments de musique ou de la voix, et la musicothérapie réceptive basée sur l’écoute musicale. Mais dans la pratique, les musicothérapeutes, lors d’une séance,  associent généralement les 2.

 

La musicothérapie recherche généralement à déclencher un souvenir (qui est ancré dans une zone abîmée et saine) ; Il s’avère que la mémoire musicale reste très longtemps chez les patients, jusqu’au stade terminale, facilitant la recherche de souvenir.

 

De plus, elle cherche à sortir les patients de leur isolement ; en effet les patients, ayant conscience de leur dégradation intellectuell, se replient sur eux même. Ainsi la musicothérapeute sort le patient de son isolement en lui faisant notamment écouter une musique qu’il apprécie et obtient la plus part du temps la communication avec ce dernier.

 

On ajoute à cela  l'idée de rupture du cadre de vie du patient, qui est très répétitif et vide, créant ainsi avec les séances, un cadre rassurant, permettant au patient de se sentir bien.

 

La musicothérapie permet encore  aux patients l’expression de leurs émotions. Puisque beaucoup de patients ne peuvent plus extérioriser leurs émotions avec l’avancée de la malade par le chemin « long » : c’’est a dire mettre des mots sur leurs émotions, la musicothérapie leur permet de les extérioriser par le chemin « court »  (c'est-à-dire utiliser un objet (ici un instrument) pour  les exprimer), leur permettant d’exprimer leur colère, anxiété, tristesse et bien d’autres émotions. Elle apaise donc leur tensions intérieure

Pour finir, il semblerait (mais cela reste à débatre) que la musicothérapie permettrait une amélioration des capacités cognitives : elle ralentirait ainsi le processus de détérioration du cerveau limiterait la perte de mémoire et permettrait la régénération partielle du cerveau grâce a la plasticité de celui-ci.

 

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